/// Le Quatuor Voce
Sarah Dayan, violon
Cecile Roubin, violon
Guillaume Becker, alto
Lydia Shelley, violoncelle
/// Pierre Genisson, clarinette
Il n’est plus besoin de présenter le quatuor Voce qui depuis 2004 s’attache à défendre le grand répertoire du quatuor à cordes, une ambition pour laquelle ses quatre musiciens sollicitent les conseils de leurs aînés (Quatuor Ysaye, Günter Pichler, Eberhard Feltz). Cette exigence les amène au plus haut niveau et ils remportent en quelques années de nombreux prix dans les concours internationaux, à Crémone, Genève, Vienne, Bordeaux, Graz, Londres et Reggio Emilia.
En 2013, le quatuor est nommé « Rising Stars » par l’European Chamber Hall Organisation (ECHO) comprenant une tournée de concerts dans les salles les plus prestigieuses d’Europe. Ouverts au monde qui les entoure, ils créent régulièrement la musique de compositeurs d’aujourd’hui et leur curiosité les amène à expérimenter différentes formes de spectacle : ils prêtent leur voix à des chefs-d’œuvre du cinéma muet, de Murnau à Keaton, et partagent leur univers avec des personnalités aussi variées que la chanteuse canadienne Kyrie Kristmanson ou le chorégraphe Thomas Lebrun avec « la jeune fille et la mort » de Schubert.
Le Quatuor Voce a bénéficié depuis sa création de nombreux soutiens, parmi lesquels ProQuartet, la Fondation Banque Populaire, la Philharmonie de Paris et depuis cette année la Spedidam.
Pierre Génisson est issu du CNSMD de Paris et depuis 2012 se perfectionne à l’université de Los Angeles. Il fait ses débuts de soliste en 2011 sur la scène de la Philharmonie de Berlin et se produit régulièrement en musique de chambre. Son premier disque de musique française avec le pianiste David Bismuth a reçu un diapason d’or et les 4 ffff de Télérama.
Schubert (1797-1828)
15ème quatuor en sol majeur D 887
Ecrit en 10 jours en 1826, le dernier quatuor de Schubert ne fut donné entièrement qu’en 1850 ! Le choix de la tonalité en sol majeur peut être compris comme une revanche sur le ré mineur de « la jeune fille et la mort », une récupération des forces et une nouvelle ouverture qui n’élimine pas toutefois un climat de tension.
Quatre mouvements :
– Allegro molto moderato : un combat symbolique entre ombre et lumière, entre mineur et majeur ou le violoncelle s’impose.
– Andante un poco moto : un mouvement encore contrasté entre la paix et la simplicité et un climat fantastique d’une extraordinaire intensité.
– Scherzo, allegro vivace : une oscillation constante entre un univers tourmenté et la célébration apaisée de la beauté.
– Allegro assai : un final prodigieux, véritable course à l’abîme qui s’achève dans une coda qui résume le climat envoûtant et angoissé de l’œuvre.
Mozart (1756- 1791)
Quintette pour clarinette et cordes en la majeur K 581
C’est Mozart qui donne à la clarinette ses lettres de noblesse, à ce jour insurpassées. Elle va devenir pour lui l’instrument par excellence de la fraternité maçonnique et son rôle dans Cosi fan tutte, la Flûte enchantée ou le requiem est essentiel. C’est pour le plus grand clarinettiste de son temps et ami intime, Anton Stadler, que Mozart écrit ce quintette en 1789.
C’est une œuvre heureuse, tendre et toute vibrante de douce chaleur humaine et la clarinette s’intègre miraculeusement à l’ensemble instrumental.
Quatre mouvements :
Allegro – Larghetto- Menuet – Finale allegretto qui termine le quintette dans un grand éclat d’allégresse et de lumière.