Concert du 14 juillet

/// Ismaël Margain

Ismaël Margain est né en 1992 à Sarlat où il entame sa formation musicale (piano, flûte, saxophone, jazz, écriture). Reçu à l’unanimité au conservatoire de Paris, il intègre la classe de Nicholas Angelich, puis celles de Roger Muraro et Michel Dalberto. Lauréat du Concours International « Génération SPEDIDAM 2011 », 1er Prix au Concours de la Société des Arts à Genève, 3ème Grand Prix au concours Marguerite Long… Il se produit en Amérique latine, aux Etats Unis, en Allemagne, en Suisse, à Londres, Madrid, Venise… et joue en soliste avec les plus grands orchestres.   

En 2010 il forme un duo de piano à quatre mains avec Guillaume Bellom avec qui il enregistre deux disques, consacrés à Mozart et Schubert (ffff dans Télérama) sous le label Aparté/Harmonia Mundi. Puis il réalise 3 enregistrements live pour le label B Records : Mendelssohn en 2015, Schubert en solo en 2017, et un récital à 2 pianos avec Guillaume Bellom qui vient de paraître.

 

Mozart (1756-1791)
Fantaisie en do mineur
La musique pour piano de Mozart  doit être jouée telle qu’elle est, tour à tour vigoureuse, gracieuse, délicate, gaie, spirituelle, sombre, pétillante, profonde. La fantaisie  date de 1785 et illustre parfaitement cette définition, associant émotion, agitation tragique, tendresse.

 

Schubert (1797- 1828)
Klavierstücke N°2
Bien que composée en 1828, il a fallu attendre 1868 pour que cette œuvre de la suprême maturité soit publiée par Brahms. Elle oppose une tendre berceuse paisible et chantante et une vision fantastique d’angoisse et de désespoir mais s’achève par un refrain qui agit comme un baume sur le cœur altéré.

 

Chopin (1810- 1849)
Ballade N°3
Pour Chopin le piano est le confident le plus intime. Il transforme la ballade traditionnelle, chanson à danser, et lui donne un caractère narratif et lyrique. La troisième ballade composée en 1841 illustre la légende d’Ondine. Un jeune homme entraîné par les flots est condamné à la poursuivre en vain

 

Fauré (1845-1924)
Impromptu N° 3 en la bémol majeur
ÉCrit en 1883, il fait partie d’une série de trois. Brève et effervescente, c’est une page d’une fraicheur  et d’un élan de jeunesse irrésistible.

 

Brahms (1833- 1897)
Sonate N°3 Op 5
Concertiste et compositeur, pianiste de bastringue dans sa jeunesse, Brahms, héritier de Beethoven, insuffle à la sonate une vie hautement romantique. Schumann disait : « Il transforme le piano en un orchestre aux voix tour à tour exultantes et gémissantes »

5 mouvements : 

– Allegro maestoso.
– Andante espressivo : le soir tombe, le clair de lune brille. Il y a là deux cœurs unis par l’amour qui s’enlacent avec béatitude.
– Scherzo : une valse fantastique, un cataclysme avant le retour d’une atmosphère paisible.
– Intermezzo : une variante macabre et funèbre de l’andante
– Finale : issue des ténèbres, une marche vers la lumière et une coda grandiose et héroïque.