/// Ah Ruem Ahn, piano
Ah Ruem Ahn vient pour la seconde fois à Maison Maugis. Elle est née en Corée en 1984. Elle commence le piano à 6 ans et dès l’année suivante donne son premier concert public. Au cours des années suivantes elle remporte les plus importants concours coréens.En 2006 elle part en Allemagne à Hanovre et étudie avec Elena Margolina-Hait.
Depuis 2009 elle suit l’enseignement du professeur Bob Versteegh et elle remporte de nombreux prix dans les grands concours internationaux : Munich, Rabat, Trieste, Plzen, Berlin et le 1er prix au concours Animato à Paris fin 2010 où nous l’avons découverte et invitée à Maison Maugis en 2011. Elle remporte le concours de Santander en 2012, fait ses débuts au Carnegie hall à New York en 2013 et se produit désormais régulièrement en Allemagne, Italie, Russie, Espagne, Autriche et Chine. Elle a fait en 2014 une tournée des principaux pays d’Amérique latine.
Schubert (1797-1828)
Impromptus Op.90, N° 2, 3, 4
Ce pur génie, avec Mozart, de l’histoire de la musique a laissé une œuvre considérable dont l’essentiel, en dehors de ses lieders, n’a été découvert et interprété qu’après sa mort à 31 ans. Les quatre impromptus de l’Op. 90 datent de 1827 mais seuls les deux premiers furent édités de son vivant.
N° 2 : une pièce pleine de fraicheur et de charme, mais aussi de brillant et de virtuosité.
N°3 : une ardente prière toute baignée du sentiment cosmique de la nature.
N°4 : léger, virtuose et passionnément nostalgique
Liszt (1811-1886)
« Ricordanza », 7ème étude transcendante
Liszt fait ses débuts de pianiste virtuose à 9 ans, se produit à Vienne à 12, puis part à Paris où l’entrée du conservatoire lui est refusée par Cherubini , ce qui ne l’empêche pas de devenir rapidement le plus éminent pianiste de son temps. Si les études transcendantes, commencées à l’âge de 15 ans et remaniées dix ans plus tard constituent un véritable feu d’artifice de couleurs et de rythmes, la 7ème a la nostalgie d’une romance de jeunesse.
Chopin (1810-1849)
Ballade N°4 Op. 52
Que dire de Chopin qui n’ait déjà été dit, son élégance, sa tendresse virile, la sublime simplicité qui émerge de ses compositions. Pour Debussy, « la musique de Chopin est une des plus belles que l’on ait jamais écrites ». C’est Chopin qui le premier donna le titre de ballade à une composition musicale. Les quatre ballades, écrites entre 1831 et 1843, figurent parmi les œuvres les plus accomplies du musicien. La 4ème date de 1843, est une page pathétique, tantôt passionnée, tantôt triste, voire suppliante. Commencée dans un rêve, elle s’achève dans un chaleureux enthousiasme.
Schubert (1797-1828)
Sonate en si bémol majeur, D 960
Elle date de septembre 1828, deux mois avant sa disparition.
Quatre mouvements :
– Molto moderato, un univers de sage résignation et de sérénité seconde qui caractérise également la production de Mozart des derniers mois. Un rêve qui n’exclut pas des passages dramatiques.
– Andante sostenuto, une mélodie calme d’une bouleversante beauté qui conduit, après une reprise lancinante, à un hymne sublime de transfiguration et d’extase mystique
– Allegro vivace con delicatezza, un thème angélique et tendre, une poésie irréelle s’achevant de façon plus sévère.
– Allegro ma non troppo, un thème d’abord quelque peu badin, voire espiègle avant de retrouver la sérénité du premier mouvement, pour s’achever dans le grondement d’une batterie d’octaves.