Catégorie : Saison 2019

SAISON 2019

Fidélité et découverte seront comme d’habitude les caractéristiques de la saison 2019.
–  Fidélité le 13 juillet avec le retour du Quatuor Schumann, l’un des plus talentueux quatuors européen, déjà venu en 2014 et 2016.

– Découverte le 3 août avec la venue de Diana Tischenko, jeune violoniste ukrainienne, Premier grand prix du prestigieux Concours Long Thibaud 2018 présidé par Renaud Capuçon. Elle sera accompagnée par un jeune pianiste hongrois, Zoltan Fejervari, vainqueur du concours de Montréal.
– fidélité et découverte le 14 août avec Charlotte Juillard, que vous avez entendu en 2011,2013 et 2017 comme premier violon du quatuor Zaïde. Elle jouera en sonate et en trio avec Guillaume Belom, l’une des étoiles montante du piano français, révélation aux Victoires de la musique 2017 et Yan Levionnois, violoncelliste, révélation Adami 2017.

Concert du 14 juillet

/// Le quatuor Schumann

Erik et Ken Schumann (violons) Lisa Randalu (alto), Mark Schumann (violoncelle).

Le quatuor, c’est une conversation à quatre musiciens. Nul mieux que le quatuor Schumann  ne maitrise  cet art de la conversation. C’est en mai 2013 à Bordeaux, que nous l’avons découvert lors du 7ème concours international qui voit se confronter les meilleurs jeunes quatuors venus du monde entier. Ils y ont obtenu le premier prix après  auparavant avoir remporté les concours d’Osaka au Japon et de Graz en Autriche. 

Depuis 2016 ils sont en résidence à la société de musique de chambre du Lincoln Center à New York. Leurs multiples enregistrements ont obtenu de nombreuses récompenses et la presse les considère comme l’un des meilleurs quatuors européens.

 

Mendelssohn (1809-1847)
Quatuor Op 12 en  mi bémol majeur

Comme Mozart et Schumann Mendelssohn a eu le redoutable privilège d’avoir été un enfant prodige et à 15 ans compose ave l’Octuor l’un des ses chefs d’œuvre. Le quatuor Op 12, commencé à Berlin et achevé à Londres en 1829, d’une écriture très classique est largement inspiré par Beethoven. 

Quatre mouvements :
– Adagio non troppo
– Canzonetta, allegretto
– Andante expressivo
– Finale , molto allegro e vivace

  

Janacek (1854-1928)

2ème quatuor,  Lettres intimes 

Instituteur à Brno, Janacek ne vient vraiment à la musique qu’à partir de 1880, avec plusieurs opéras et à partir de 1908 il privilégie la musique de chambre. 1917 marque une rupture car toute sa musique  sera écrite en référence à  Kamila Stosslova, de trente huit ans sa cadette, pour laquelle il brulera d’une intense passion jusqu’à son dernier souffle en 1928. Près de mille lettres   témoignent de cet amour partagé mais purement spirituel ! Son deuxième quatuor, écrit en 1928 est l’une des expressions la plus achevée de cette longue passion amoureuse profonde et exaltée. « e paysage musical que nous fait traverser Janacek est un paysage accidenté, avec ses cimes inaccessibles et ses gouffres profonds : c’est au sens propre un paysage sublime. » (Bernard Fournier) 

Quatre mouvements :
– Andante
– Adagio
– Moderato
– Allegro

 

Brahms (1833-1897)
Quatuor Op 51  N° 1 

Enfant prodige lui aussi, Brahms dut longtemps se faire pianiste  de cabaret avant qu’il ne rencontre le couple Schumann qui très vite salua en  Brahms « un nouveau  messie de l’art ».

Trop intimidé par l’ombre de Beethoven, Brahms, après avoir écrit deux quatuors alors qu’il n’avait pas trente ans, mit près de vingt ans à écrire le troisième, amorcé en 1853, mais achevé  seulement et interprété la première fois qu’en 1873 devant Clara Schumann.

Quatre mouvements :
– Allegro
– Romanze (poco adagio)
– Allegro molto moderato e comodo
– Allegro alla breve

Concert du 4 août

/// Diana Tishchenko, violon
/// Zoltan Fejervari, piano

Lauréates de nombreux concours internationaux (Shanghai- Berlin, Moscou…) Diana Tishchenko remporte en 2018 le 1er grand prix du concours Long Thibaud. Selon la presse internationale c’est l’une des artistes les plus attachantes apparue sur la scène mondiale ces dernières années, témoignant de la même énergie et de la même sensibilité aussi bien en soliste qu’en musique de chambre. Elle a choisi pour l’accompagner Zolta Fejervari, un pianiste hongrois, grand prix du concours de Montréal qui se produit sur les plus grandes scènes de Washington à New York, de Buenos aires au prestigieux festival de Verbier.  

Bartok (1881-1945)
Rhapsodie 1

Composée en 1928 elle constitue avec la 2ème rhapsodie, un modèle pour les œuvres suivantes, dont le 3ème concerto pour piano, et utilise des thèmes issus de danses populaires et du jeu des violoneux roumains.

 

Enesco (1881-1955)
3ème sonate 

Roumain, Enesco a fait de la France sa deuxième patrie. Violoniste virtuose, pianiste, élève de Fauré, compositeur et pédagogue, professeur de Menuhin, il écrit à 19 ans un sublime octuor. 

Sa troisième sonate date de 1926. Ecrite dans le caractère populaire roumain c’est une œuvre charnière dans l’histoire de la musique. Elle utilise les modes de la liturgie byzantine avec notamment l’utilisation de quarts de ton.

Trois mouvements :
– Moderato malinconico
– Andante sostenuto e misterioso
– Allegro con brio, ma non troppo mosso

 

Ravel (1875-1937)
2ème sonate en sol majeur

Compositeur sensible et pudique, Ravel se distingue par la clarté, le goût de la perfection formelle dans la tradition de Couperin  et de Rameau. C’est un classique qui se méfie des sentiments mais exprime une sensualité frémissante.

La sonate a été créée en 1927 par Enesco au violon et Ravel au piano.

Trois  mouvements :
– Allegretto
– Blues
– Perpetuum mobile

 

Franck (1822-1890)
Sonate en la majeur

Cette sonate est sans doute celle qui a séduit Proust qui en a fait la sonate de Vinteuil avec sa petite phrase qui « lui (Swann) avait provoqué aussitôt des voluptés particulières dont il n’avait jamais eu l’idée » 

Quatre mouvements :
– Allegro ben moderato
– Allegro
– Recitativo fantastico ben moderato
– Allegro poco mosso

Concert du 14 août

/// Charlotte Juillard, violon
/// Guillaume Bellom, piano
/// Yan Levionnois, violoncelle

Charlotte Juillard, supersoliste de l’orchestre philarmonique de Strasbourg depuis 2014, premier violon du Quatuor ZaÏde de 2009 à 2017, se produit désormais dans des formations multiples tant en musique de chambre qu’en soliste auprès d’orchestres comme l’Orchestre de chambre de Paris ou l’orchestre Aurora à Londres.

Guillaume Bellom, issu du conservatoire de Paris où il a travaillé avec Nicolas Angelich, révélation aux Victoires de la Musique, joue régulièrement dans les grands festivals tels que ceux d’Aix en Provence et de la Roque d’Anthéron.

Yan Levionnois, lauréat du concours Reine Elisabeth et du dernier concours Rostropovitch où il a obtenu le prix de la « personnalité la plus remarquable », nommé aux Victoires de la Musique, joue aussi bien en soliste avec de grands orchestres tel que l’Orchestre National de Radio France qu’en musique de chambre avec Renaud et Gauthier Capuçon, Nicolas Angelich ou le Quatuor Ebène.

 

Prokofiev : (1891 – 1953)
2ème sonate Op 94

Ecrite en 1943 pour flute et piano elle a été transcrite en 1944 pour violon et piano à la demande de David Oistrakh séduit par son irrésistible élan, ses épisodes virtuoses et romantiques.

 Quatre mouvements :
– Moderato
– Scherzo
– Andante
– Allegro con brio

 

Richard Strauss (1864 – 1949)
Sonate Op 6 en fa majeur

Plus connu pour ses 15 opéras et ses 150 lieder, la musique de chambre de Richard Strauss composée dans sa jeunesse est celle d’un jeune « romantique » qui écoute encore ses maitres de Beethoven à Mendelssohn et Schumann.
La sonate pour violoncelle et piano date de 1883 et annonce déjà le Strauss des poèmes symphoniques. 

Elle comporte trois  mouvements :
– Allegro con brio
– Andante ma non troppo
– Allegro vivo.

 

Dvorak (1841 – 1904)
3ème trio Op 65 en fa mineur

Protégé de Brahms, Dvorak s’est révélé un ardent propagateur de la musique nationale tchèque. Son œuvre, marquée également par un séjour de trois ans aux Etats-Unis (le fameux quatuor américain), témoigne d’un tempérament optimiste, celui d’un sage en paix avec lui-même.  

Composée en 1883, le trio se déroule en quatre mouvements :
– Allegro ma non troppo
– Scherzo
– Poco adagio
– Allegro con brio