Catégorie : Saison 2021

SAISON 2021

Comme toujours nous associerons la découverte de nouveaux talents et la fidélité à des musiciens déjà venus. Fidélité le 13 juillet à deux pianistes talentueux, Ismael Margain venu en 2018 et Guillaume Bellom qui a joué en trio avec Charlotte Juillard et Yan Levionnois en 2019. Ils nous feront découvrir la richesse du piano à quatre mains.
Découverte le 31 juillet avec le Quatuor Hanson, rencontré  lors de la biennale des quatuors à cordes à la Philharmonie de Paris en 2019, et qui, malgré la pandémie, poursuit depuis une brillante carrière et multiplie les concerts en streaming. Découverte encore le 14 août avec le Trio Sora que nous avons réengagé après l’annulation de 2020 et qui vient de sortir un somptueux double CD de tous les trios de Beethoven, CD qui a reçu un accueil enthousiaste de la critique .

Concert du 13 juillet

/// Ismaël Margain, piano
/// Guillaume Bellom, piano

Ismaël Margain et Guillaume Bellom sont tous les deux nés en 1992. Tous les deux ont été élèves au conservatoire de Paris de Nicholas Angelich. Chacun d’entre eux a été lauréat de nombreux concours internationaux tels ceux de Paris (concours Long Thibaud), de Génève, de Gstaad…Tous les deux se produisent dans les grands festivals en France (La Roque d’Anthéron, Aix en Provence, Pianos aux jacobins, Deauville…) comme à l’étranger dans les salles les plus prestigieuses (Shanghai, Washington, New York, Saint Petersbourg…).
En 2010 tous les deux forment un duo de piano à quatre mains et enregistrent plusieurs disques, consacrés à Mozart et Schubert (ffff dans Télérama) sous le label Aparté/Harmonia Mundi. Chacun d’entre eux a également réalisé de multiples enregistrements en solo : Mendelssohn, Haydn, Debussy…
C’est à un véritable parcours de grâce, de beauté et de sérénité qu’ils nous invitent.

 

Mozart (1756-1791)
Andante et variations K 501.
Ecrit en 1786 pour ses élèves, c’est une œuvre toute de grâce et de légèreté.

Schubert (1797- 1828)
Rondo D 608 en ré majeur
Une œuvre de jeunesse à l’atmosphère détendue et enjouée.

Saint Saëns (1835-1921)
Rouet d’Omphale
composé en 1869, est la version pour pianos d’un poème symphonique qui illustre les relations entre Hercule(Héraclès) et Omphale, reine de Lydie. « Tandis qu’Omphale, couverte de la peau du lion de Némée, tenait la massue, Héraclès, habillé en femme, vêtu d’une robe de pourpre, travaillait à des ouvrages de laine, et souffrait qu’Omphale lui donnât quelquefois de petits soufflets avec sa pantoufle »

Fauré (1845-1924)
Dolly, suite Op 56.
Aux cotés des scènes d’enfants de Schumann et de Children’s corner de Debussy, Dolly est une des musiques les plus ravissantes inspirée par l’enfance. Successivement : Berceuse,Mi-a-ou, Jardins de Dolly, Kitty valse, Tendresse, Pas espagnol.

Schubert (1797- 1828)
Rondo D 951.
Dernière œuvre pour piano à quatre mains de 1828, ce rondo venant après de multiples œuvres tourmentées représente le calme après la tempête, une paix surnaturelle au-delà de toute souffrance, une flânerie dont on voudrait qu’elle ne s’arrête jamais, avant une imperceptible bouffée de nostalgie pour le conclure.
Fantaisie en fa mineur. C’est avec la pièce précédente, la plus belle œuvre jamais écrite pour quatre mains, la confidence la plus bouleversante de son auteur, dédié à la princesse Caroline Esterhazy « l’immortelle bien aimée »

Concert du 31 juillet

/// Le Quatuor Hanson

Anton Hanson, Jules Dussap (Violons)
Gabrielle Lafait (Alto)
Simon Dechambre (Violoncelle)

 

Fondé en 2013 le Quatuor Hanson a remporté de nombreux prix internationaux notamment aux Concours de Genève, J. Haydn à Vienne et Lyon.
« Un quatuor d’aujourd’hui, plein d’une sève qui ressuscite les vieux maîtres.  C’est ainsi que la musique continue de vivre » a écrit un critique. En 2019 leur premier album, un double disque, est consacré à Joseph Haydn, le père du quatuor à cordes. Il est récompensé entre autres par un diapason d’or avec un commentaire élogieux : « De quoi être subjugué par ces jeunes musiciens qui font une entrée remarquable sur le marché du disque » comme  sur les plus grandes scènes musicales françaises et étrangères.

Le Quatuor Hanson nous invite ce soir à un véritable panorama du quatuor à cordes, cette formation qui offre des possibilités de recherches musicales et humaines essentielles et inépuisables.

 

Joseph Haydn (1732- 1809)
Quatuor Op 50 N°1 en si bémol majeur
Compositeur adulé de Vienne à Londres, Haydn est véritablement, avec Boccherini, le créateur du quatuor, « conversation entre les quatre voix d’une même âme » (Romain Rolland), qu’il porta à un degré d’achèvement qui ne fut approché par aucun de ses contemporains si ce n’est Mozart. Il faudra attendre Beethoven à partir du 12ème quatuor, puis Bartok pour renouveler profondément  le quatuor à cordes.
Les six quatuors de l’Op 50 datent de 1787. Le premier  comporte quatre mouvements :
– Allegro
– Adagio non lento
– Menuet
– Vivace

Mozart (1756-1791)
Quatuor K 465 en ut majeur, dit les dissonances
La force et la grâce, la puissance et l’émotion, le pathétique, l’humour, l’élégance la plus exquise se sont réunis dans son œuvre pour faire de Mozart le compositeur le plus accompli de sa génération. C’est un véritable touche-à-tout qui s’approprie chaque genre, chaque forme, chaque instrument pour mieux le réinventer.
Si les traits principaux du style classique sont bien présents dans ses œuvres, si son don inné pour la mélodie est une évidence, Mozart en joue pour mieux faire ressortir tel motif, telle dissonance, surprendre par des audaces peu prisées de ses contemporains. Le quatuor K 465 est l’un des six quatuors dédiés à Haydn composés entre 1780 et 1782. Ses audaces harmoniques et ses âpres dissonances ont semé l’effroi pendant de longues années.
Quatre mouvements :
– Allegro
– Andante cantabile
– Menuet (allegretto)
– Allegro

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Quatuor N° 11 en fa mineur
Beethoven, à la charnière du 18ème siècle et du 19ème transcende le classicisme, porte en lui tout le romantisme. Ses 16 quatuors à cordes montrent une évolution constante. Le 11ème date de 1810 et achève le premier cycle de quatuors puisqu’il faudra attendre 15 ans pour que le 12ème soit écrit. 1810, c’est l’année  de l’écroulement de ses projets de mariage, mais aussi celle d’un nouvel amour, d’un signe d’espoir, d’où peut être le nom de « Quartetto serioso » donné par Beethoven lui-même.
Quatre mouvements :
– Allegro con brio
– Allegretto ma non troppo
 – Allegro assai vivace ma serioso
– Larghetto expressivo, allegretto agitato

Concert du 14 août

/// Le Trio Sora

Pauline Chenais (piano)
Clémence de Forceville (violon)
Angèle Legasa (violoncelle)

 

Fondé en 2015 le Trio Sora remporte très vite de nombreux prix. En 2017 le Prix HSBC de l’Académie d’Aix-en-Provence et le Parkhouse Award sur la scène du Wigmore Hall de Londres. En 2018 le Special Prize de la Verbier Festival Academy .Et au début de l’année 2020, le Trio Sora se voit décerner le prix Borletti-Butions Trust Fellowship et rejoint ainsi la prestigieuse famille d’artistes du Borletti-Buitoni Trust, aux côtés notamment du Quatuor Ebène, de Nicolas Altstaedt, Gautier Capuçon, Khatia Buniatishvili, Sol Gabetta…

À l’automne 2020, le Trio Sōra publie son premier enregistrement pour le label Naïve et dévoile dans un triple-album l’intégrale des six grands trios avec piano de Ludwig van Beethoven.

 

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Trio Op 97 A l’Archiduc
Il date de 1811 et pour Claude Rostand  « son inspiration est sublime et sa fantaisie inventive est digne de ses plus grands chefs d’œuvre » Pour le Trio Sora « L’Archiduc », de par sa dimension symphonique, nous apparaît comme un couronnement du genre du trio avec piano. Cet hymne à la nature et à l’amour a une portée humaniste évidente et résonne comme un achèvement grandiose au cycle des trios. En refermant cette dernière page, nous avons la sensation d’avoir voyagé à travers le monde.
Quatre mouvements :
– Allegro moderato. « Un serein badinage de bonheur et de contentement »
– Scherzo-Allegro. « Un joyeux dialogue entre les musiciens »
– Andante cantabile ma pero con moto. « L’idéal le plus élevé de la sainteté et de la divinité »
– Allegro moderato-Presto. « Une course échevelée qui s’achève dans un tourbillon »

Fanny Mendelssohn (1805-1847)      
Trio Op 11 en ré mineur
Très tôt, comme son jeune frère Félix, elle manifeste des dons musicaux exceptionnels mais son père et son frère l’empêcheront néanmoins de se consacrer totalement à sa première passion, la musique. Son père lui écrit alors qu’elle a 15 ans « la musique pour toi doit seulement rester un agrément mais jamais la base de ton existence et de tes actes. » Pour son frère « Fanny   dirige sa maison et ne pense nullement à la musique, tant que ses premiers devoirs ne sont pas remplis. Publier ne pourrait que la distraire de cela et je ne peux pas dire que je l’approuverais. »
Alors qu’à 11 ans Félix est présenté à Goethe Fanny est mise à l’écart, cette rencontre ne concernant que la gent masculine.
Fanny entretient pourtant une relation très proche avec son frère Félix, organise  pour lui des concerts et tournées et des rencontres avec Gounod, Liszt, Clara et Robert Schumann. Lors de leur rencontre à Rome en 1839 Charles Gounod décrit Fanny comme « une musicienne inoubliable, une excellente pianiste et une femme d’une intelligence supérieure. » « Si elle avait été un homme, elle aurait pu avoir une belle carrière » a dit son père.
Fanny Mendelssohn a écrit près de 250 lieder pour soprano et piano, ainsi que plus d’une centaine de pièces pour piano seul. Mais ce n’est qu’un an avant sa mort que Fanny décida de passer outre les interdits familiaux et de publier ses compositions. Alors qu’elle commençait à être reconnue elle mourut subitement en 1847 au milieu de la répétition d’un de ses concerts.
Le trio date de 1846 et comporte quatre  mouvements :
– Allegro molto vivace
– Andante expressivo
– Lied allegretto
– Finale allegretto moderato