Catégorie : Saison 2022

SAISON 2022

Cette nouvelle saison sera conforme à notre tradition, découverte et fidélité.

– Découverte le 16 juillet avec le Trio Zadig, trois fabuleux musiciens   dont la fougue et la sensibilité vous séduiront.
– Autre découverte le 30 juillet avec Dmitry Shishkin, talentueux pianiste russe, lauréat des plus grands concours internationaux (Genève, Tchaïkovski, Busoni, Chopin , Reine Elisabeth)

– Fidélité le 13 août où nous aurons le plaisir de revoir Fanny Clamagirand, violoniste, qui depuis sa venue au Pont des Arts en 2014  mène une grande carrière internationale. Elle sera accompagnée  par Roustem SaÏtkoulov, pianiste russe habitué des grands festivals français et européens.

Concert du 16 juillet

/// Le Trio Zadig

 

Récompensé par onze prix internationaux, le Trio Zadig captive le public par sa virtuosité, son élégance et son enthousiasme irrésistible. C’est dans l’amitié que le Trio Zadig puise toute sa force et son authenticité. Boris Borgolotto et Marc Girard Garcia, véritables amis d’enfance, ont étudié ensemble au Conservatoire National Supérieur de Paris, puis à l’Université de Musique de Vienne. De retour en France, leur route croise celle d’Ian Barber, pianiste américain issu de la classe d’André Watts à l’Université d’Indiana. Entre eux, le courant passe immédiatement, et ils décident d’unir leurs talents pour fonder le Trio Zadig.
Le nom du trio a été choisi d’après le personnage éponyme de Voltaire : Zadig (de l’hébreu « le juste » et de l’arabe « le vrai »). L’énergie et la jeunesse que met le trio à interpréter la musique de chambre ressemblent à ces aventures de Zadig, tour à tour amusantes et sérieuses, toujours captivantes.

 

Saint Saens (1835-1921)
2ème trio Op 92 en mi mineur
Composé en 1891, c’est une œuvre d’envergure, hétéroclite et ambitieuse.
5 mouvements :
– Allegro non troppo, “bien noir de notes et de sentiments”
– Allegretto, « intermède nonchalant et boiteux”
 – Andante con moto, élégante berceuse
– Gracioso poco allegro, valse festive et enlevée.  
– Allegro, un finale plein de chaleur

Rameau  ( 1683-1764 )
6 pièces arrangées par Saint Saen
Ces œuvres de 1741 ont été composées à l’origine par Rameau pour clavecin, viole et flute. Admirateur des maitres du passé Saint Saens les a transcrites pour piano, violon et violoncelle.
Leurs titres évoquent tout un univers poétique, véritables portraits miniatures de l’entourage du compositeur ou hommage aux grands maîtres de la viole.
– La Coulicam
– La Livri : rondeau gracieux
– Le Vésinet
– La Forqueray : Fugue
– La Cupis
– La Marais

Dvorak (1841-1904)
4ème trio Op 90. 6 Dumky
Dumky est le pluriel de dumka, pièce pensive et rêveuse à l’origine, progressivement métamorphosée en chant romantique, populaire en Ukraine et en Bohème. Cette guirlande de 6 dumky à l’ambiance  changeante et capricieuse, véritable sonnet musical, date de 1891. Elle apparaît comme « une libre improvisation dont les humeurs changeantes et capricieuses sont construites sur des motifs slaves, aussi versatiles que réinventés ». Une œuvre au « lyrisme à fleur de peau, mélancolique, capable de subites animations, qui donne l’impression de la spontanéité de la vie comme de l’humeur ».                

Concert du 30 juillet

/// Dmitry Shishkin, piano

Premier prix du concours international de musique de Genève en 2018, deuxième prix au concours international Tchaïkovsky en 2019 ; le jeune pianiste russe fait depuis sensation, la presse internationale soulignant son individualité et son approche créative du répertoire. Né  en Sibérie en 1992 Dmitry Shishkin donne son premier récital à trois ans et son premier concert avec orchestre à six ans. Il partage son temps entre la Russie, l’Italie et l’Allemagne et vit aujourd’hui à Genève. Il se produit désormais sur les plus grandes scènes  européennes et japonaises.

Bach/Busoni
Chaconne BWV1004
Busoni (1866-1924), dans la lignée de Liszt, s’adonne à une transcription qui a valeur d’œuvre nouvelle. Plus qu’une titanesque fantaisie, sa Chaconne apparaît comme un fantasme né dans l’implosion de la partita de Bach. Ce n’est plus le violon de Bach mais le grand piano du XIXe siècle (Busoni a interprété cette page pour la première fois à Boston, aux Etats-Unis)

Domenico Scarlatti (1685-1757)
5 sonates, K1, K466, K 380, K319n K13
Contemporain de Bach et d’Haendel, fils d’Alessandro Scarlatti, Domenico a composé 555 sonates pour clavecin qui témoignent toutes d’un extraordinaire esprit créatif. Le poète Gabriele d’Annunzio comparait son œuvre à une fontaine autour de laquelle « dames et gentilshommes  crient, rient, courent, se sauvent. On dirait des bulles précieuses de l’eau, les gouttes de la beauté ruisselante »

Rameau (1683-1764)
Les trois mains, Le rappel des oiseaux
Contemporain de Couperin Rameau incarne l’esprit classique, l’association de la rigueur et de la puissance, non dénuée de sensibilité. Ces deux pièces sont extraites du deuxième et du troisième  recueil de pièces de clavecin datant de 1724 et 1728.
La virtuosité de la vaste pièce « les  trois mains », qui multiplie les croisements de mains, d’où le titre, fait immédiatement penser à l’esprit sautillant de Scarlatti. Le rappel des oiseaux est plus mélancolique  et plein  de charme poétique.

Scriabine (1872-1915)
Sonate N° 2 Op 19
Elle date de 1896 et aurait été inspirée par la contemplation de paysages marins en Italie. Le premier mouvement pourrait être une nuit paisible et contemplative  au bord de mer préludant à la tempête du deuxième mouvement

Chopin (1810-1849)
Ballades 3 et 4
Au sens premier le mot « ballade » issu de l’italien est une chanson à danser. Chopin en fera un genre en soit, vaste pièce sans moule précis laissée à sa libre inspiration.
La 3ème ballade date de 1841 et aurait été inspirée par la légende de Ondine qui voit un jeune homme entrainé par les flots et condamné à poursuivre en vain l’ondine qu’il ne parviendra jamais à atteindre.
La 4ème ballade date de 1842, est une page pathétique, tantôt passionnée, tantôt triste voir suppliante, qui commence dans le rêve et s’achève dans un chaleureux enthousiasme.

 

concert le 13 août

/// Fanny Clamagirand, violoniste
///Roustem Saïtkoulov, pianiste

Fanny Clamagirand s’impose depuis plusieurs années comme la révélation du violon français. Son élégance, son jeu brillant, ses interprétations mêlant sensibilité et autorité sont saluées par la critique.

Tout comme Roustem Saïtkoulov, formé à Moscou et à Munich, c’est sur lascène des plus grandes salles et des plus importants festivals que l’un et l’autre se produisent, de Londres à Berlin, à Vienne sans oublier   le festival de Montpellier, le Festival Chopin à Paris, le Septembre Musical de Montreux, le festival de Verbier…

Roustem Saïtkoulov forme avec son épouse, la violoncelliste Claire Oppert, et leur fille Clara Saïtkoulov, violoniste née en 1999, un trio réputé.

 

Beethoven (1770-1827)
Sonate  N° 8 en sol majeur
Composée en 1802 elle comporte trois mouvements :
– Allegro assai, une sorte d’appel au bonheur,
– Tempo di minuetto, molto moderato e grazioso, plus énigmatique, laisse percer un certain sentiment d’angoisse (c’est en 1802 que sa surdité apparait),
– Allego vivace, une sorte de perpetuum mobile, suite de farandoles joyeuses.

 

Brahms (1833-1897)
Sonate N° 3
Elle date de 1888 et témoigne d’un lyrisme sans contraintes et d’un sens inné de la mélodie. C’est une œuvre puissante, capricieuse et brillante, l’une des plus significatives de la grande « manière » brahmsienne.
Quatre mouvements :
– Allegro alla breve, foisonnant de forme et d’idées.
– Adagio, une mélodie tendre et passionnée,
– Un poco presto e con sentimento,
– Presto agitato, d’une très grande invention mélodique.

Saint Saëns (1835-1921)
Introduction et rondo capriccioso Op. 28
Elle date de 1863. C’est l’une de ses œuvres populaire et virtuose, une rêverie poétique sur l’Andalousie inspirée par des thèmes populaires notés lors d’un de ses nombreux voyages à Cadix.

Saint Saëns (1835-1921)
Sonate N°1 en ré mineur Op. 75
Ecrite dans la tradition de la sonate à Kreutzer de Beethoven, c’est l’un de ses grands chefs- d’œuvre qu’il joua dans le monde entier.
C’est elle qui a inspiré à Marcel Proust dans « La recherche du temps perdu » la fameuse « petite phrase » tant aimée de Swann, cette phrase, qui, d’un rythme lent le dirigeait ici d’abord, puis là, puis ailleurs, vers un bonheur noble, intelligible et précis…
et l’entrainait vers des perspectives inconnues »
Elle comporte quatre mouvements regroupés en deux ensembles :
– Allegro agitato/adagio
– Allegretto moderato/Allegro molto