/// Sara Daneshpour, Piano
Comment avez-vous découvert Sara Daneshpour ?
« Nous avons eu la chance de l’entendre l’année dernière lors de son passage à Paris salle Cortot. Dès les premières notes de son récital nous avons été éblouis et conquis. Délicatesse, force, émotion, sensibilité caractérisent son jeu. A la fin du concert nous lui avons immédiatement proposé de venir dans le Perche, ce qu’elle a accepté. Elle est venue aujourd’hui des Etats Unis spécialement pour le Pont des Arts. »
La presse américaine partage cet enthousiasme : « La présence sur scène de cette jeune pianiste est exceptionnelle. Sa technique flamboyante, son jeu coloré, sa puissance et sa finesse mettent en valeur des passages musicaux que d’autres interpréteraient de façon routinière. Elle nous plonge dans un univers musical de poésie et de passion. »
Sara Daneshpour a obtenu de nombreux prix dans différents concours internationaux et se produit régulièrement aux Etats-Unis. Agée de 25 ans et diplômée de l’Institut de musique Curtis, elle est l’élève du Professeur Yoheved Kaplinsky à la prestigieuse Julliard School de New York.
D. Scarlatti (1685-1757) :
sonate k 27 et sonate k 212
C’est un compositeur majeur de l’époque baroque et de la musique pour clavier avec 555 sonates. Il fait preuve d’une qualité musicale exceptionnelle dans l’invention mélodique et rythmique ce dont témoignent les deux sonates de ce soir.
Schumann (1810-1856)
Variations Abegg
Schumann est le musicien romantique par excellence, c’est un poète s’exprimant par les sons. Les variations Abegg datent de 1830 et auraient été inspirées par une jeune pianiste rencontrée au cours d’un bal, Schumann s’apercevant que son nom, Abegg, pouvait se mettre en musique (en notation allemande : la-si bémol-mi-sol-sol).
Ravel (1875-1937)
Gaspard de la nuit
Composée en 1908 cette œuvre illustre trois des poèmes de Aloysius Bertrand.
– Ondine : « Ecoute, écoute ! C’est moi, c’est Ondine qui frôle de ces goutes d’eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune », chant que le poète qui aime une mortelle n’entend pas. Alors, boudeuse et dépitée, Ondine pleura quelques larmes, poussa un éclat de rire, et s’évanouit en giboulées.
– Le gibet où « la cloche tinte aux murs d’une ville, sous l’horizon, et la carcasse d’un pendu que rougit le soleil couchant » déroule un interminable mouvement lent organisé autour d’un si bémol répété 153 fois.
– Scarbo : C’est un gnome démoniaque et grimaçant surgi de visions cauchemardesques. « Que de fois j’ai entendu bourdonner son rire dans l’ombre de mon alcôve et grincer son ongle sur la soie des courtines de mon lit ! » Une pièce virtuose et démoniaque, frénétique et délirante, aux dissonances grinçantes, aux sonorités fantastiques qui s’évanouissent à la fin, comme se dissipe un mauvais rêve.
Chopin (1810-1849)
Scherzo N° 4
Des scherzos de Chopin Alfred Cortot disait : « Ce sont des jeux, mais terrifiants ; des danses, mais enfiévrées, hallucinantes ; elles semblent ne rythmer que l’âpre ronde des tourments humains » Des quatre scherzos le quatrième échappe à cette définition. Plus sobre, plus serein, il s’oriente vers plus de nostalgie.
Prokofiev (1891-1953)
Sonate N° 7
Achevée en 1942, c’est la plus célèbre des neuf sonates composée par Prokofiev. Elle mélange paroxysme de rage, angoisse et mouvements pensifs et lyriques. Trois mouvements : Allegro inquieto, Andante coloroso, Precipitato